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mar. 24 déc 2013
Test terrain Olympus OM-D E-M1 en Savoie - Partie 1
Balade en Savoie en ces journées de Noël, avec l'Olympus O-MD E-M1 en poche... Si, si, avec le minuscule 12 mm f/2, il rentre dans la poche de ma parka...
C'est en fait, une "re-prise de contact" après quelques essais rapides en Irlande en septembre dernier (liens ci-dessous avec des RAW à télécharger) :
- Olympus OM-D E-M1 en Irlande, fichiers RAW et JPEG à télécharger
- Olympus OM-D E-M1, retour vers les professionnels ?
- Olympus OM-D E-M1 ou Sony A7 ?
- Incroyable Panasonic GM1 : l'hybride progresse enfin
- Grand angle Samyang 10 mm f/2.8 APS-C et micro 4/3
Je vais vous dire : la toute première impression extrèmement positive que j'ai eu de cet Olympus O-MD E-M1, ce fut en Irlande dès la première minute... au moment ou j'ai voulu changer d'objectif !
Grâce à leurs faibles diamètres, il est très facile de tenir deux objectifs micro 4/3 d'une seule main ! Du coup, le changement d'objectif est très facile et très rapide... Vous êtes donc amenés à changer plus souvent d'objectifs : vous n'hésitez plus... Ce qui conduit à changer plus souvent de point de vue : donc à être plus créatif. C'est aussi bête que ça : déplacez vous davantage et changez plus souvent d'objectifs (à bon escient évidement) ! Cela va ensemble...
Pour tout vous dire : avec les reflex j'évite ce problème du changement d'objectif, en utilisant un second reflex APS-C (comme porte objectif) en complément de mon full frame. Mais avec un OM-D E-M1, c'est beaucoup plus simple : je dépose tout simplement des objectifs dans mes poches (sans même leur remettre leurs bouchons car ils offrent moins de surface de contact) et je les intervertis sans efforts... D'autant que je laisse plus volontier l'Olympus pendre à mon cou sur la poitrine, comme il est très léger. Alors que je ne porte mes reflex que sur les épaules.
Imaginez ! Je peux transporter dans une poche de veste légère : un 9‑18mm f/4‑5.6 dans la poche gauche... Un ED 40‑150mm f/4‑5.6, dans l'autre poche de droite... Et vissé sur l'appareil : l'étonnant trans-standard 12-40 mm f/2.8
Pour connaitre les focales réelles (en équivalent 24x36), multipliez ces focales par deux. Ce qui donne un 18-36 mm. Un 24-80 mm. Et un 80-300 mm...
En gros : la triplette magique professionnelle, qui tient dans vos poches ! Celle qui permet de faire face à toutes les situations. Celle dont nous parlions ici (16-35 mm + 70-200 mm = photo journalisme). Tout ça : sans avoir besoin d'un sac à dos ! Vous venez d'un coup, de comprendre l'immense potentiel, qui se cache derrière le système Micro 4/3... encore en devenir !
Changer d'objectif plus vite, c'est aussi être plus réactif... Et c'est très important. Car lors de certaines journées, la belle lumière ne dure pas plus de 20 minutes (ce fut le cas hier après midi, face au Lac du Bourget).
Et ce sont pendant ces courtes 20 petites minutes, que vous allez réaliser les seules images intéressantes de la journée. C'est là, qu'il faut utiliser dans l'urgence, toute la gamme des focales utilisables (du 16 au 200 mm)... Sans rien oublier ! S'avancer se reculer, se déplacer et même regarder derrière sois.
En comparant ces objectifs ci-dessus, on comprend que l'on passera du 200 mm au 24 mm, bien plus vite et bien plus facilement, en glissant l'objectif Olympus dans sa poche... Qu'en rangeant ce 70-200 mm f/4 Sony, dans son sac à dos !
Car si l'on y pense sérieusement : peut importe que votre image embarque 16 ou 36 Mpixels, pour réaliser des tirages A3, ou pour la mettre sur Facebook ! Car la seule chose qui compte vraiment, c'est qu'elle ait été réalisée : à temps... Et que : s'il fallait un 200 mm ce jour-là, vous n'ayez pas hésité une seule seconde à l'emporter avec vous ! Et encore moins à en faire l'acquisition...
Cadrage et choix de focale : deux variables indisociables d'une seule équation.
C'est pourquoi une fois n'est pas coutume, je commencerais ce test terrain en vous parlant des objectifs disponibles pour cet Olympus OM-D E-M1... Avant même de vous parler du boîtier et de ses qualités et défauts (d'autant que vous avez peut-être déjà tout lu à son sujet, c'est un excellent boîtier).
Car beaucoup de commentateurs et testeurs (plus habitués aux tests sur mire, qu'aux tests de terrain), ne vous parlent que des boîtiers qu'ils essayent ! Mais jamais des gammes optiques disponibles...
Pas davantage (accessoirement), qu'ils ne vous ne montrent les photos qu'ils ont réalisé avec ces boîtiers testés... Ce que je trouve révélateur de leur maitrise de la "problématique photo" dans son ensemble. J'entends : au delà du décryptage des fiches techniques et des test sur mire, qui en disent finalement si peu sur la capacité que possède un système (appareil + gamme optique), à produire les photos que vous souhaitez réaliser.
La plupart des décrypteurs de fiches techniques oublient une chose : sans objectifs variés et adaptés à toutes sortes de situations, on obtient trop peu... ou pas de résultats du tout !
Je vous parle d'expérience... Je ne dis pas que la créativité d'un photographe, compte moins que la variété des optiques qu'il utilise. Non... Nous seront tous d'accord, sur le fait que la "créativité du photographe" reste "LE" préalable nécessaire et essentiel...
Mais cette créativité, passe autant par l'utilisation de focales et d'ouvertures variées, que par l'intelligence de son positionnement, par rapport à son sujet (zoomer avec les pieds) et que par son sens du cadrage.
Cadrage et choix de la focale adaptée ne font qu'un... Les deux, forment un ensemble indissociable. Ce sont les deux variables d'une même équation... (qui compte aussi quelques variables plus imprévisibles par ailleurs).
Votre créativité ne peut se passer des outils, qui lui permettront de s'exprimer : une large gamme de focales utilisables... Sans cette "palette de couleurs" : il arrive que la créativité finisse par s'épuiser, remplacée par de la frustration et des résultats prévisibles et répétitifs. On voit cela souvent.
J'ai moi même pu le vérifier en m'astreignant à cet exercice extraordinairement pénible : une semaine entière à n'utiliser qu'une focale unique. On "sort" évidement moins de photos intéresantes comme cela ! Un exercice intéressant en tous cas...
Choisir ses objectifs... plutôt que choisir un boîtier !
Les performances du capteur et du boîtier sont donc une chose... Mais l'essentiel : ce sont plutôt les objectifs, que vous placerez devant ! Voilà pourquoi choisir un boîtier que sur la base de sa fiche technique, c'est prendre le problème à l'envers...
On devrait absolument choisir en premier, chez telle ou telle marque : les optiques dont on pense avoir besoin (en planifiant et budgetant à l'avance leur achat dans le temps, sur deux ou trois années à venir)... Puis ensuite, on devrait trouver le boîtier compatible, à placer derrière.
Car ce qui vous permet "sur le terrain", de réaliser des images "différentes" : c'est bien de pouvoir acquérir et utiliser les optiques nécessaires, au "développement de votre créativité". Si l'on part de ce principe, l'universalité des gammes Micro 4/3 et la variété des fabricants, est un énorme atout...
Je repense à cette "légende urbaine", qui voudrait qu'on puisse tout faire avec un simple 35 mm (et rien qu'avec ça), m'a toujours fait sourir... C'est un compte romantique, pour étudiant en école de photo. Pas une réalité de terrain. Un seul exemple : le portrait d'une personne "un peu ronde", au 35 mm. Je vous garanti que ça ne donne jamais rien de très flatteur ! Si vous voulez rendre cette personne encore plus ronde (et complexée) qu'elle n'est déjà, filez lui le blues en utilisant votre 35 mm... Mais si vous souhaitez lui faire plaisir : utilisez plutôt votre 100 mm !
Et paf ! Là c'est le drame : vous découvrez soudain que vous ne disposez pas d'un équivalent du 100 mm... Quiconque a déjà utilisé un 70-200 mm, me comprendra ! Et vous confirmera, que dès qu'il s'agit d'obtenir des "résultats", de "rendre un boulot photo" : on ne peut certainement pas se contenter de trois objectifs fixes. Ni même d'un unique zoom, glissant timidement du 28 au 70 mm... Fut-il ouvert à f/2.8.
Olympus : une gamme optique irrésistiblement attirante
Et là, nous en arrivons finalement à notre Olympus et à ses objectifs... Si vous achetez un APN à objectifs interchangeables, c'est bien entendu dans l'espoir de pouvoir exploiter à moyen terme, toute une gamme de focales allant du 16 au 200 mm. Sinon pourquoi payer aussi cher, pour une baillonnette interchangeable ?
Mais encore faut-il, que ces objectifs interchangeables, rentrent dans votre budget... Et qu'ils soient disponibles, sinon c'est un peu raté.
Et c'est là qu'Olympus marque justement des points. Tant du point de vue du budget, que de la disponibilité... Par exemple face à Sony (suivez mon regard), qui pour le moment propose deux superbes hybride full frame, accompagnés de seulement trois objectifs isolés (d'autres viendront, mais ça sera très long. Trop long pour vous ? )...
Rappelons que le A7 ne dispose que : d'un 35 mm f/2.8 compact (très bien), mais finalement cher et peu lumineux. Que d'un zoom transtandard 28-70 mm f/3,5-5,6, pas cher du tout, mais au range focal beaucoup trop étroit dans le cadre d'une utilisation polyvalente (sans intérêt)... Et enfin : d'un zoom haut de gamme 24-70 mm f/4, malheureusement bien trop cher pour la plupart de nos lecteurs. Et de toutes façons pas assez polyvalent...
Quand à l'indispensable 70-200 mm f/4 (sans lequel rien de bien n'est possible), il n'arrivera qu'en 2014 (à un tarif probablement rédhibitoire pour beaucoup de nos lecteurs). Fichtre ! Que tout ça est frustrant... Trop limité et relativement cher... Relire Quels objectifs pour équiper les Sony A7 et A7r ?
A quoi bon 24 ou 36 Mpix, si l'on ne peut s'offrir les zoom polyvalents nécessaires à la couverture d'un voyage ? A quoi bon des optiques de luxe, si l'on ne dispose pas d'un budget pharaonique ? Et peut-on raisonnablement se priver de l'expérience d'un 16-35 mm, ou d'une longue focale ? Non, définitivement non. Ce serait comme s'offrir une Porsche, équipée d'un moteur de 2CV. Ou l'inverse... Heureusement pour les utilisateurs de Sony A7, Samyang arrivera bientôt à la rescousse, avec quelques ultra grand angles manuels. Affaire à suivre...
Une aubaine pour les voyageurs
Alors que sur un micro 4/3 : tout le monde ou presque peut trouver son bonheur en terme d'objectifs. Quelque soit son budget, ses besoins et ses envies...
Donc, à condition de vous habituer au viseur électronique, (nous reparlerons de ça plus tard), le Micro 4/3 est probablement la bonne solution pour partir léger en voyage... Du moins, si vous souhaitez vous éloigner des reflex classiques.
Voyager léger sans se priver de longues et courtes focales : ce rêve (éveillé) de photographe, semble enfin se concrétiser !
Ce qui manquait beaucoup aux Micro 4/3 jusqu'à il y a peu (outre des viseurs), c'était un large choix de grand-angles (je suis fan de UGA), mais tout change !
J'ai donc commencé mes prises de vue ces derniers jours, avec le ED 12mm f/2.0 (dispo en gris ou noir). Qui correspondrait en fait à un 24 mm f/2, dont l'ouverture serait d'environ f/4 (en équivalent full frame). Ultra compact et stabilisé par le boîtier, il est vraiment très beau et tout en métal. C'est un must, j'en suis fou.
Il faut dire que j'ai un faible pour les 24 mm compacts comme le Canon EF 24 mm f/2.8 IS (testé au Japon : Test Terrain du Canon EOS 6D)... Je dirais que ce type d'optique, ultra compacte, piquées, à "relativement grande ouverture", sans être ruineuse (env. 650 €)... sont d'excellents atouts pour l'Olympus OM-D E-M1.
Et encore, je n'ai pas eu à ma disposition son superbe pare-soleil mais sachez qu'il est carré, certains trouveront cela ultra chic (à défaut d'être ultra pratique ;-) Un pare-soleil permet de se passer de bouchon d'objectif (avec quelques précautions) et c'est tout ça de gagné en termes de réactivité ! Pensez-y...
Ce 12 mm dispose d'une astucieuse bague "glissant" d'avant en arrière, permettant de passer de la mise au point AF, à la mise au point manuelle... Très pratique, même si je n'ai pas été souvent tenté d'utiliser la mise au point manuelle. L'AF de l'Olympus OM-D E-M1 répondant assez correctement (pas aussi fulgurant que l'AF d'un bon réflex évidement, mais suffisant dans la plupart des situations).
Ci-après, quelques images réalisées ces derniers jours avec le 12 mm f/2 :
Ci-dessous, recadrage d'une portion de l'image ci-dessus :
Mais au 24 mm, je suis de toutes façons tenté de travailler le plus souvent entre f/5.6 et f/8. Pour sécuriser la mise au point (technique de l'hyper focale), notamment s'il y a de l'action. Le 24 mm : une focale indispensable pour voir large ;-) Impossible de se contenter d'un 28 mm, si l'on a goûté au 24 mm.
Ce microscopique 24 mm est parfait en reportage. Il permet de rester léger et réactif...
Vous voyez qu'à f/3,5, on dispose encore d'un joli flou d'arrière plan... Ce n'est pas du full frame certes, mais on peut faire des choses : même au 24 mm.
Face au soleil pas trop de soucis, très peu de flare, très peu de reflets parasites... Bon pour le service ! Vous pourrez vous rendre mieux compte de la taille liliputienne de ce 24 mm sur cette vidéo :
On hésitera éventuellement avec le zoom grand angle 9‑18mm f/4‑5.6 (pas mal non plus et très compact également). Mais à l'ouverture et aux performances plus modestes... Les deux sont complémentaires disons : vous devrez choisir entre polyvalence et excellence.
Test terrain de l'Olympus OM-D E-M1, à suivre très bientôt... Je vous parlerais d'autres objectifs et du boîtier lui-même bien entendu.
Par VIBERT dans 00 - COUPS DE COEUR , 75 - TEST : Test de terrain , 80 - APN : Olympus | Permalink | Commentaires (32)
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